argot

hart chou ni mek, hartchou n’mek autre orthographe

Insulte composite lourde et très vulgaire, construite sur des bases d’arabe dialectal mélangées à de l’argot français, généralement interprétée comme une variante de menaces ou d’injures sexuelles du type « je t’éclate / je t’arrache / je nique ». Employé dans certains groupes jeunes et sur les réseaux comme formule d’intimidation moqueuse, souvent exagérée pour l’effet comique, mais toujours ancrée dans un registre agressif. L’expression reste marginale, très contextualisée et perçue comme ultra-offensive hors cercle proche.

« Bouge d’ici avant que je te hartchounimek. »

Zebi, zbi, zbeï autre orthographe

Insulte très répandue dans les milieux jeunes, empruntée à l’arabe maghrébin (زبي /zbi/, litt. « mon sexe »). Dans l’argot français, il peut servir soit d’injure directe (« ta gueule zbi »), soit de marqueur méprisant pour rabaisser quelqu’un (« c’est un zbi »). Utilisé dans les quartiers, le rap et les conversations en ligne, il fonctionne comme équivalent cru de « clochard », « bouffon » ou « naze ». Le mot est fortement vulgaire et reste perçu comme offensif dans la majorité des contextes.

« Arrête de parler, t’es qu’un zbi. »

Dahak, dahka, dheka, d7ka autre orthographe

Mot issu de l’arabe dialectal (ضحكة / « dahka ») signifiant « rire » ou « barre de rire ». Dans l’argot jeune en France, il sert à commenter une situation marrante ou un délire qui fait exploser de rire. On l’emploie souvent en réaction à une phrase absurde, une punchline ou une vidéo TikTok : « C’est une dehka ». Dans les cités et sur les réseaux, le terme s’est stabilisé comme équivalent de « grosse rigolade », généralement utilisé entre potes pour valider le côté comique d’une scène ou d’un comportement.

« Hier avec les gars c’était une dehka de fou. »

racav, racave, rakav autre orthographe

Verbe d’argot signifiant « raconter », « dire des bêtises », « jacter ». Utilisé dans le français populaire urbain pour demander à quelqu’un ce qu’il raconte ou pour le critiquer de parler à tort et à travers. Exemple : « Quesque tu rakav gros ? ». Le terme apparaît dans des dictionnaires d’argot contemporains et témoigne de la dynamique d’évolution linguistique des jeunes banlieues urbaines.

« Il rakav que de la merde toute la soirée. »

keh, keh , kehlousha, kahba autre orthographe

Terme vulgaire emprunté à l’arabe dialectal (خِبْة /khība/ ou خَـبَة selon dialecte) signifiant à l’origine « femme qui se prostitue », puis utilisé en argot français comme insulte très péjorative envers une femme vue comme vulgaire ou « facile ». Exemple : « Arrête de parler à cette kehba ». Le mot est fortement marqué, à usage offensif, et relève du registre familier et insultant.

« Ferme-ta, oueld el kehba ! »

Ycc, YC C autre orthographe

Exclamation ou compliment urbain employé dans certains milieux jeunes (notamment à Lyon et surrounds) signifiant « bien vu », « t’es un bon », « respect » ou « merci frérot ». On l’utilise quand quelqu’un fait un bon coup, rend service ou juste pour saluer un geste positif. Exemple : « Ycc l’animal ! » signifie « Respect l’animal / t’as géré mec ». Le mot participe de l’argot vite évolutif des cités et des réseaux sociaux.

« Ycc gros pour le coup ! »

laggeur autre orthographe

Un lagger, c’est la personne qui subit des ralentissements monstrueux en jeu, au point de ruiner l’ambiance et parfois même la partie. Dans la street, le terme sert aussi à désigner quelqu’un de lent, qui bug mentalement ou qui réagit avec trois updates de retard. C’est le gars qu’on chambre parce qu’il “rame comme un serveur éclaté”, qu’il soit en pleine discussion, dans un move ou juste dans sa tête.

T’es un vrai lagger, mets-toi à jour un peu.

try-hard autre orthographe

Dans le langage gamer repris par la street, un tryhard désigne quelqu’un qui joue comme s’il avait sa vie en jeu, transpirant chaque move pour prouver qu’il est au-dessus du lot. C’est le genre de joueur qui donne tout, même dans un match sans enjeu, parce qu’il veut briller ou humilier. Dans la street, le terme est devenu une manière de clasher ceux qui en font trop, que ce soit sur un jeu, un défi ou même au quotidien, comme s’ils farmaient l’existence en mode compétition permanente.

Arrête de tryhard frère, c’est juste une partie classée.

agoun, 3a'goun autre orthographe

Mot d’origine maghrébine, présent surtout dans des échanges en darija algérienne et repris par certains jeunes en France. « 3agoun » sert à pointer quelqu’un perçu comme lent, bête ou complètement à côté de la plaque. C’est le gars qui capte rien, qui fait des moves éclatés, ou qui agit comme un bouffon sans le vouloir. Dans la street, on l’utilise pour se moquer d’un pote qui grille toutes ses cartouches ou qui enchaîne les actions sans cerveau : un mélange de naïveté et de maladresse, un vrai personnage que tout le monde chambre.

« Wallah t’es un vrai 3agoun, t’as encore cramé le plan devant tout le monde. »

autre orthographe

Abréviation urbaine en français populaire – un twist de ‘laisser tomber’, qui revient à dire « oublie-ça », « on passe à autre chose ». On l’utilise quand la conversation part en vrille, qu’un sujet est dead ou qu’il faut stopper direct les embrouilles. Genre t’as tenté un move, ça part mal, on drop-le-sujet, on lâche l’affaire : « LSTMB ». C’est comme tirer le frein à main dans la discussion.

« T’as vu ce plan ? LSTMB on change de disque. »