- rakave racav, racave, rakav autre orthographe
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Verbe d’argot signifiant « raconter », « dire des bêtises », « jacter ». Utilisé dans le français populaire urbain pour demander à quelqu’un ce qu’il raconte ou pour le critiquer de parler à tort et à travers. Exemple : « Quesque tu rakav gros ? ». Le terme apparaît dans des dictionnaires d’argot contemporains et témoigne de la dynamique d’évolution linguistique des jeunes banlieues urbaines.
« Il rakav que de la merde toute la soirée. »
banlieue
- Gova Véhicules, gov' autre orthographe
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« Gova » c’est la voiture, la caisse, la bagnole — mais version street. Le mot est devenu très présent dans les musiques urbaines, où la voiture symbolise la liberté, le niveau social, la mobilité ou les virées entre potes. Dire gova donne une couleur beaucoup plus banlieusarde à la conversation, une proximité avec les codes du terrain et avec la culture auto sous-cité.
Monte dans la gova, on file au centre.
- darwa autre orthographe
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« Darwa » c’est la catastrophe totale, la situation qui part en sucette, l’embrouille qui se multiplie. Le mot, entendu dans le rap et les quartiers, traduit un chaos souvent imprévu où plus rien n’a de sens. Il s’utilise aussi bien pour une scène ridiculement dramatique que pour un vrai problème à gérer. C’est un mot chargé d’intensité, parfait pour décrire la folie du quotidien urbain.
Depuis hier c’est darwa au taf, tout tombe en panne.
- binks Binks, binx autre orthographe
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« Binks » désigne le quartier, le bloc, l’endroit où la street respire et où les gens ont leurs repères. C’est un mot très implanté dans le rap français, symbolisant le terrain, l’endroit d’où tu viens et qui t’a forgé. Dire « le binks » c’est parler d’un espace qui mélange débrouille, solidarité, histoires sombres et souvenirs d’enfance. Dans la culture jeune, le terme peut aussi désigner un groupe soudé, une zone où tout le monde se connaît et où les codes sont respectés.
On se voit au binks après le taf, y’a l’équipe.
- bails baï, bail, bay autre orthographe
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« Bails » c’est le mot passe-partout de la street : ça peut vouloir dire les plans, les histoires, les embrouilles ou toute situation en cours. Sa force, c’est qu’il s’adapte à tout. On demande les bails pour savoir ce qui se passe, pour se mettre à jour, ou pour organiser une soirée. Le mot est ultra présent dans le rap et dans l’oralité jeune, où il sert à garder du mystère ou à parler d’un contexte sans trop détailler. C’est un mot qui dit beaucoup en disant peu.
Donc c’est quoi les bails ce soir ? On bouge ou pas ?
- hess hass, hesse autre orthographe
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« Hess », c’est la galère puissance mille : plus de sous, plus de plan, plus de marge. Le mot vient de l’arabe et s’est imposé dans la street pour parler d’une période compliquée où tout s’enchaîne mal. C’est le terme parfait pour résumer un quotidien sous pression, qu’il s’agisse d’embrouilles, de galère de taff, ou d’un moral en dents de scie. Dans les quartiers, dire qu’on est « en hess » c’est une manière cash d’exprimer qu’on tient malgré tout, même quand la vie veut te mettre au tapis.
Depuis que j’ai cramé mon salaire en deux jours, je suis en full hess.
