- ça kick autre orthographe
-
Dans le rap, « kicker » signifie rapper vite, fort, avec technique. L’expression « ça kick » indique qu’un artiste envoie une performance brute, pleine d’énergie et de maîtrise. Dans la street, on utilise ce terme pour décrire un son qui frappe, un freestyle technique ou un couplet de qualité. C’est une manière de reconnaître le skill, l’art pur du rappeur. La culture hip-hop valorise énormément ce type de validation.
Son passage kick de dingue, rien à dire.
rap
- gagner du terrain autre orthographe
-
Signifie progresser rapidement, prendre de l’importance, étendre son influence. Dans la street, c’est utilisé pour parler de reconnaissance, d’évolution sociale ou de domination symbolique. Dans le rap, cette expression illustre les artistes qui montent dans les tendances et prennent place sur le marché. Elle renvoie à l’idée de concurrence, de stratégie, de grind. C’est une manière de dire qu’on s’installe durablement.
Il gagne du terrain, son nom tourne partout.
- claquer autre orthographe
-
Dans la street, « claquer » signifie briller fort, impressionner ou marquer les esprits. On dit qu’une tenue claque, qu’une instru claque, qu’un couplet claque. C’est un mot sonore, sec, qui porte l’idée d’impact immédiat. Le rap l’utilise pour exprimer l’efficacité brute d’un élément artistique. Dans le quotidien, il sert à juger avec sincérité un style ou une performance en leur accordant une validation forte.
Le refrain claque de fou.
- péter le score autre orthographe
-
Expression qui signifie dépasser largement les attentes, exploser les records, faire des chiffres impressionnants. Dans le rap, cela évoque les streams, les vues, les ventes, mais aussi une performance scénique ou un freestyle marquant. Dans la street, c’est un terme qui célèbre la réussite, le dépassement de soi et la victoire sur les obstacles. C’est une manière de montrer que le travail ou le talent porte enfin ses fruits.
Son single a pété le score en une nuit.
- braquo braco, brako autre orthographe
-
« Braco » est l’abréviation street de « braquage ». Le mot sert aujourd’hui autant à parler d’un vol violent qu’à évoquer quelque chose de choquant, de brutal, d’inattendu. Dans le rap, il illustre la tension, la vitesse, l’adrénaline de certaines scènes. Son usage métaphorique permet aussi de décrire un couplet qui « braque » l’instru ou un deal qui rapporte gros.
Son son, c’est un braco, il a tout pris.
- Bigo autre orthographe
-
« Bigo » désigne le téléphone, souvent dans l’idée de communication rapide, de transactions ou d’appel urgent. Le mot est un classique du rap et de la street, symbole du lien permanent entre les individus et leurs réseaux. Le bigo peut être l’outil de l’organisation quotidienne, des plans, des missions ou des discussions entre potes. C’est un mot simple mais chargé d’un imaginaire urbain dense.
Réponds au bigo, c’est important.
- frais autre orthographe
-
« Frais » décrit quelqu’un qui a de la prestance, du style, ou une attitude qui fait plaisir à voir. Dans la street, être frais c’est être propre sur soi, aligné, avec une vibe confiante. Le mot s’est renforcé dans le rap récent où il évite l’excès d’ego tout en valorisant un certain niveau esthétique. Il fonctionne aussi pour décrire une situation agréable, un endroit cool, un plan bien structuré.
T’es frais aujourd’hui, c’est carré.
- éteint autre orthographe
-
« Éteint » signifie affaibli, sans énergie, sans inspiration. Dans la street, c’est souvent utilisé pour critiquer un rappeur qui a perdu son niveau, un ami trop discret, ou une soirée où la vibe ne monte pas. Le terme s’est popularisé avec la montée du jargon drill qui utilise l’opposition allumé/éteint pour désigner la présence ou l’absence d’intensité. C’est une manière simple mais très parlante d’évaluer un mood.
Depuis sa pause, il est un peu éteint dans ses sons.
- guetteur autre orthographe
-
Dans la street, un « guetteur » est une personne chargée de surveiller l’arrivée de la police ou des inconnus lors d’activités sensibles. C’est un rôle emblématique des quartiers où certaines zones sont organisées en réseau. Le mot a été largement repris dans le rap comme symbole du fonctionnement structuré de la rue. Être guetteur, c’est être vigilant, rapide, discret, indispensable pour le groupe. Le terme traduit une réalité complexe souvent évoquée dans les textes.
Le guetteur a sifflé direct, tout le monde a bougé.
- tess tessi autre orthographe
-
« Tess » désigne la cité, le quartier, l’environnement urbain dense où se mélangent galère, humour, solidarité et débrouille. Le mot vient de l’arabe « taṣṣ », signifiant quartier populaire. Dans le rap français, la tess est le décor principal : on y grandit, on y survit, on y apprend les codes sociaux, on y forge ses valeurs. C’est un terme identitaire puissant, souvent utilisé pour montrer l’authenticité d’un artiste et ses racines concrètes.
Il parle de la tess mais il y met jamais les pieds.
