rap

Poucave, poukie autre orthographe

Dans la street, « pookie » fait référence à une balance, quelqu’un qui donne des informations aux autorités ou à des personnes extérieures. Popularisé massivement par Aya Nakamura, le mot représente la trahison, la suspicion et la paranoïa de la rue. Son usage dépasse la simple dénonciation : c’est devenu une insulte moderne pour quelqu’un qui casse les codes du silence et met des gens en difficulté. Le mot reste un symbole fort de déloyauté.

Évite-le, j’crois c’est une pookie lui.

autre orthographe

« Bail sale » désigne une situation dangereuse, compromettante ou moralement douteuse. Le terme peut viser un plan qui tourne mal, une embrouille compliquée, un move risqué ou une tension prête à exploser. Dans les quartiers, il sert autant d’avertissement que de description réaliste d’un contexte trouble. Le rap en fait un symbole de la complexité du quotidien urbain : deals foireux, amitiés qui dégénèrent, secrets lourds. C’est un terme qui alerte sans entrer dans les détails.

J’me mêle pas, c’est un bail sale leur histoire.

autre orthographe

Dans la street, « belliqueux » s’est popularisé grâce à plusieurs artistes rap qui utilisent ce mot savant pour renforcer une image sombre et agressive. Il décrit quelqu’un de conflictuel, prêt pour la confrontation, qui avance avec une énergie de guerre intérieure. La jeunesse l’emploie souvent pour ironiser sur un comportement trop nerveux, trop prêt à s’embrouiller. Le contraste entre le mot soutenu et son usage street l’a rendu stylé, presque signature lyricale.

T'es venu trop belliqueux pour une simple discussion.

autre orthographe

« Surcoté » désigne quelque chose ou quelqu’un dont la réputation dépasse largement la valeur réelle. Dans la street comme dans le rap, c’est un mot utilisé pour remettre les pendules à l’heure : un artiste trop mis en avant, une paire hype mais fragile, un quartier trop fantasmé. Le terme a explosé sur TikTok et Twitter, où il sert à challenger les modes et casser les tendances superficielles. C’est une manière directe de dire qu’on n’est pas impressionné par le buzz.

Son dernier son est stylé mais franchement surcoté.

drippp autre orthographe

« Drip » vient du slang US et s’est imposé dans la street française pour désigner le style liquide, maîtrisé, l’élégance qui coule sans forcer. Avoir le drip, c’est être sapé d’une manière qui attire l’œil sans même essayer : assortiments propres, pièces rares, accessoires brillants, attitude confiante. Le mot a explosé dans la trap et la drill parisienne, où il symbolise le mélange entre esthétique de luxe, vêtements techniques et codes du bitume. La jeunesse l’utilise comme un marqueur de statut social fondé sur le flow visuel.

Regarde-le avec sa veste Moncler, il a grave le drip.

autre orthographe

« Ambiancé » signifie mis dans une vibe, chauffé, mis dans une ambiance festive ou motivante. Dans les sons marseillais comme parisiens, c’est un mot utilisé pour décrire l’effet d’un son, d’un set DJ, ou d’une soirée qui commence à monter. Dans la street, ambiancé peut aussi désigner quelqu’un facilement influencé par une vibe forte.

Le son nous a ambiancés direct, tout le monde s’est levé.

autre orthographe

« Galette » est un mot d’argot parisien pour parler de l’argent. Moins courant que « caillasse » ou « moula », il revient toutefois dans certains morceaux et dans la street pour désigner le gain rapide. Le mot donne une image concrète, presque matérielle, de l’argent en pile. Il est souvent utilisé dans les sons qui parlent de hustle ou de réussite au quartier.

Il fait de la galette en indé, ça paie.

TAGA, taga-taga autre orthographe

« Taga » signifie agir rapidement, nerveusement, sans réfléchir. Dans le rap marseillais comme parisien, le mot apparaît pour décrire une montée en intensité soudaine : une embrouille, un mouvement, un plan qui s’accélère. Dans la rue, taga évoque la spontanéité brute, l’impulsivité, l’énergie incontrôlée. C’est un mot très utilisé dans les ambiances de freestyle où tout peut basculer.

Il est parti en taga, plus personne pouvait le gérer.

autre orthographe

« Zone » désigne un quartier ou un secteur où les choses bougent, souvent associé à la débrouille ou aux galères. Dans le rap parisien et marseillais, la zone est le décor, la matrice, l’endroit où les histoires prennent racine. C’est un mot identitaire très fort : être de la zone, c’est savoir comment elle fonctionne, connaître ses acteurs et ses dangers. C’est aussi un symbole de fierté et de réalisme.

J’suis de la zone, t’sais déjà comment on bouge.

autre orthographe

« Caillasse » désigne l’argent, souvent en grande quantité. C’est un mot utilisé dans le rap parisien dès les années 2000 et revenu fort ces dernières années dans la trap et la drill. Caillasse évoque l’abondance, la réussite rapide, mais aussi les activités qui génèrent du cash. Dans la street, c’est une manière plus crue de dire « oseille » ou « moula ». Le mot porte une énergie matérielle brutale.

Il fait rentrer de la caillasse à chaque session.