- tryhard try-hard autre orthographe
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Dans le langage gamer repris par la street, un tryhard désigne quelqu’un qui joue comme s’il avait sa vie en jeu, transpirant chaque move pour prouver qu’il est au-dessus du lot. C’est le genre de joueur qui donne tout, même dans un match sans enjeu, parce qu’il veut briller ou humilier. Dans la street, le terme est devenu une manière de clasher ceux qui en font trop, que ce soit sur un jeu, un défi ou même au quotidien, comme s’ils farmaient l’existence en mode compétition permanente.
Arrête de tryhard frère, c’est juste une partie classée.
street
- 3agoun agoun, 3a'goun autre orthographe
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Mot d’origine maghrébine, présent surtout dans des échanges en darija algérienne et repris par certains jeunes en France. « 3agoun » sert à pointer quelqu’un perçu comme lent, bête ou complètement à côté de la plaque. C’est le gars qui capte rien, qui fait des moves éclatés, ou qui agit comme un bouffon sans le vouloir. Dans la street, on l’utilise pour se moquer d’un pote qui grille toutes ses cartouches ou qui enchaîne les actions sans cerveau : un mélange de naïveté et de maladresse, un vrai personnage que tout le monde chambre.
« Wallah t’es un vrai 3agoun, t’as encore cramé le plan devant tout le monde. »
- Lstmb autre orthographe
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Abréviation urbaine en français populaire – un twist de ‘laisser tomber’, qui revient à dire « oublie-ça », « on passe à autre chose ». On l’utilise quand la conversation part en vrille, qu’un sujet est dead ou qu’il faut stopper direct les embrouilles. Genre t’as tenté un move, ça part mal, on drop-le-sujet, on lâche l’affaire : « LSTMB ». C’est comme tirer le frein à main dans la discussion.
« T’as vu ce plan ? LSTMB on change de disque. »
- Djoufara Djufarra, djoufarra, djufara, djoufara autre orthographe
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Terme d’argot tiré du bambara, popularisé dans la street francophone et relayé par le rap. « Djoufala » décrit l’action de mettre quelqu’un en vrac — que ce soit physiquement, mentalement ou socialement. Quand tu dis qu’un gars s’est fait djoufara, c’est qu’il s’est fait foudroyer, sécher, exposer sans aucune chance de riposte. Le mot s’emploie autant dans les embrouilles de quartier que pour dénoncer une humiliation publique, un clash où quelqu’un s’est fait terminer sans pitié. C’est la vibe du “t’as pris ta tarte et tout le monde l’a vue”.
« Arrête de jouer au dur, tu vas finir djoufara devant tout l’bloc. »
- je suis posé autre orthographe
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Expression qui signifie être calme, détendu, dans une ambiance stable. Dans la street, être posé peut se référer à passer du temps avec l’équipe, se reposer après une longue journée, ou simplement éviter les problèmes. C’est un état apprécié dans un univers souvent agité, un moment hors tension. Le rap l’utilise souvent pour peindre des scènes de quotidien apaisé avant que les choses ne repartent.
J’suis posé chez moi, tout va bien.
- faire tourner autre orthographe
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Expression de partage qui signifie passer quelque chose : info, plan, argent, weed, opportunité. Dans la street, « faire tourner » révèle la solidarité du groupe et la manière dont les ressources circulent. Ce n’est pas seulement un geste, mais une manière d’affirmer l’importance de l’entraide dans un environnement rude. Le rap l’utilise dans ce sens mais aussi symboliquement pour évoquer l’influence musicale.
Fais tourner, tout le monde doit en avoir.
- ça kick autre orthographe
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Dans le rap, « kicker » signifie rapper vite, fort, avec technique. L’expression « ça kick » indique qu’un artiste envoie une performance brute, pleine d’énergie et de maîtrise. Dans la street, on utilise ce terme pour décrire un son qui frappe, un freestyle technique ou un couplet de qualité. C’est une manière de reconnaître le skill, l’art pur du rappeur. La culture hip-hop valorise énormément ce type de validation.
Son passage kick de dingue, rien à dire.
- enfumé autre orthographe
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Dans la street, « enfumé » signifie s’être fait piéger, tromper, manipuler ou escroquer. Le mot est très utilisé pour parler de relations sentimentales compliquées, de deals mal montés ou de promesses non tenues. Dans le rap, il illustre souvent la naïveté passée ou l’expérience qui endurcit. C’est une manière de reconnaître qu’on s’est fait avoir, tout en montrant qu’on a retenu la leçon.
Il t’a vendu du rêve, t’es fait enfumer là.
- c’est la hagra hagra autre orthographe
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« Hagra » signifie injustice, abus de pouvoir, humiliation infligée par une autorité ou un groupe. Le mot vient de l’arabe maghrébin et s’est ancré dans le rap français pour dénoncer la violence quotidienne, les traitements inégaux et le mépris social. Dire « c’est la hagra » revient à résumer une situation où quelqu’un se fait marcher dessus sans raison. C’est devenu un cri de frustration mais aussi de solidarité envers les opprimés.
Il voulait juste parler, ils l’ont viré, c’est la hagra.
- ça part en couille autre orthographe
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« Ça part en couille » indique que la situation dérape totalement, souvent à cause d’un mauvais choix ou d’une énergie trop forte. C’est une expression très ancrée dans la street, utilisée pour décrire les soirées qui dégénèrent, les embrouilles qui éclatent ou les plans qui s’effondrent. Dans le rap, elle illustre la précarité de l’équilibre, où tout peut basculer rapidement. C’est un repère dans la narration du chaos quotidien.
On était calmés au début, puis tout est parti en couille.
