- braquo braco, brako autre orthographe
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« Braco » est l’abréviation street de « braquage ». Le mot sert aujourd’hui autant à parler d’un vol violent qu’à évoquer quelque chose de choquant, de brutal, d’inattendu. Dans le rap, il illustre la tension, la vitesse, l’adrénaline de certaines scènes. Son usage métaphorique permet aussi de décrire un couplet qui « braque » l’instru ou un deal qui rapporte gros.
Son son, c’est un braco, il a tout pris.
street
- Bigo autre orthographe
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« Bigo » désigne le téléphone, souvent dans l’idée de communication rapide, de transactions ou d’appel urgent. Le mot est un classique du rap et de la street, symbole du lien permanent entre les individus et leurs réseaux. Le bigo peut être l’outil de l’organisation quotidienne, des plans, des missions ou des discussions entre potes. C’est un mot simple mais chargé d’un imaginaire urbain dense.
Réponds au bigo, c’est important.
- c’est carré autre orthographe
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Expression qui signifie que tout est OK, validé, propre et bien organisé. Dans la street, “c’est carré” est la formule ultime pour dire qu’on peut avancer sans souci. Elle renvoie à l’idée de sérieux et de fiabilité, ce qui est essentiel dans un environnement où la parole et les engagements comptent beaucoup. Le rap l’utilise comme ponctuation positive, souvent pour sceller un accord.
On fait comme ça, c’est carré.
- poto sûr autre orthographe
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« Poto sûr » désigne l’ami fiable, celui en qui on peut réellement avoir confiance. Dans la street, la loyauté est un pilier, et ce terme marque un lien solide, éprouvé par des situations difficiles. Le poto sûr, c’est celui qui couvre, qui soutient, qui ne parle pas trop, qui reste présent même dans les moments sombres. Dans le rap, il symbolise l’importance de l’équipe et de l’ancienneté des relations.
Ça fait dix ans, c’est mon poto sûr, il m’a jamais trahi.
- ça gicle autre orthographe
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Dans la street, « ça gicle » signifie que la situation explose ou dérape soudainement, souvent sous tension. Cela peut désigner un conflit, une embrouille ou un échange musclé qui part sans prévenir. Dans le rap, l’expression évoque aussi l’impact d’une punchline ou d’un couplet particulièrement violent. C’est un terme dramatique qui joue sur l’intensité et l’imprévu, typique du langage des quartiers où tout peut monter très vite.
Bouge pas trop, ça peut gicler d’un moment à l’autre.
- éteint autre orthographe
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« Éteint » signifie affaibli, sans énergie, sans inspiration. Dans la street, c’est souvent utilisé pour critiquer un rappeur qui a perdu son niveau, un ami trop discret, ou une soirée où la vibe ne monte pas. Le terme s’est popularisé avec la montée du jargon drill qui utilise l’opposition allumé/éteint pour désigner la présence ou l’absence d’intensité. C’est une manière simple mais très parlante d’évaluer un mood.
Depuis sa pause, il est un peu éteint dans ses sons.
- nikomouk nik omoc, nik ommok, nik omok, nikoumouc, nikoumouk, nicoumouk, Zema, Nikomok autre orthographe
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« Zéma » signifie « mensonge » ou « mythe » dans certaines communautés et a été popularisé dans les parlers de banlieue. On l’utilise pour dire qu’une histoire est fausse ou exagérée, ou que quelqu’un enjolive beaucoup trop. Dans la street, zéma sert à percer les illusions, à rétablir les faits, à faire redescendre quelqu’un à la réalité. Son usage se mélange souvent à l’humour, avec une pointe de mépris.
Arrête de parler, c’est du zéma tout ce que tu dis.
- Pookie Poucave, poukie autre orthographe
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Dans la street, « pookie » fait référence à une balance, quelqu’un qui donne des informations aux autorités ou à des personnes extérieures. Popularisé massivement par Aya Nakamura, le mot représente la trahison, la suspicion et la paranoïa de la rue. Son usage dépasse la simple dénonciation : c’est devenu une insulte moderne pour quelqu’un qui casse les codes du silence et met des gens en difficulté. Le mot reste un symbole fort de déloyauté.
Évite-le, j’crois c’est une pookie lui.
- jaunisse autre orthographe
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Dans le parler street, « jaunisse » désigne la police ou une présence policière gênante. Le terme s’appuie sur l’image des gilets fluorescents portés par certains agents. Il véhicule une idée de vigilance et d’évitement : quand “la jaunisse rôde”, on se fait discret. Le mot est devenu commun dans les freestyles et les discussions de quartier, utilisé pour signaler qu’une zone est sous surveillance ou qu’une situation demande de rester en alerte.
Bouge pas trop, y’a la jaunisse qui tourne.
- se pose autre orthographe
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« Se poser » veut dire s’arrêter quelque part pour passer un moment calme ou semi-calmé, souvent avec l’équipe. Dans la street, ça renvoie au fait de rester longtemps au même spot : hall, banc, parking, local, square. Le terme est devenu un symbole du quotidien urbain, associé à la discussion, aux vannes, à la musique sur téléphone, parfois à la fumette. Le rap met souvent en scène ces moments simples mais chargés d’ambiance.
On se pose au hall après, ramène les gars.
