- tchoin tshoin, choin, despacito, pupute, pokertchoin, pokerpute autre orthographe
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« Tchoin » est un mot devenu massif dans la culture urbaine depuis son explosion via Niska. Il désigne une fille perçue comme intéressée, instable ou manipulatrice, souvent dans un contexte de relations compliquées. Le mot est dur et vulgaire, mais il est largement employé dans les codes rap et les discussions entre jeunes. La popularité du terme vient de son refrain devenu viral, qui a cimenté son usage dans toute la street.
Dans « Tchoin » (Niska, 2016), il répète : « Tchoin, tchoin ».
street
- scred skred, en scred autre orthographe
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« Scred » signifie faire quelque chose discrètement, sans attirer l’attention. Le mot vient du verlan « discret », popularisé notamment par la Scred Connexion (Paris). Le terme est resté dans toute la culture street, où la discrétion est un art : gérer ses plans, ses relations, ses mouvements sans bruit ni drama. En scred, c’est la manière officielle de dire qu’on fait ça hors radar.
Ils sont partis en scred, personne a capté.
- Kichta quichta autre orthographe
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« Kichta » signifie l’argent, la somme de billets, souvent en cash. Très répandu chez les rappeurs de Paris et du Sud, le mot évoque une image physique de l’argent empaqueté. C’est un mot pratique pour parler du produit d’une combine, d’un concert, d’un deal ou d’un travail bien payé. Dans la street, kichta rime avec réussite immédiate et mouvements rapides de monnaie, loin des systèmes bancaires classiques.
Il a récupéré la kichta et il s’est fait discret.
- crari krari, crarri, craly, crari-crari autre orthographe
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« Crari » signifie « faire semblant », « faire genre », souvent pour moquer quelqu’un qui se donne un style ou une importance qu’il n’a pas. Le mot est né dans les quartiers parisiens avant de se répandre partout via le rap et les réseaux. C’est une manière directe de dégonfler les ego, de rappeler à quelqu’un qu’il joue un rôle. Dans la culture urbaine, crari est utilisé aussi bien pour chambrer un ami que pour critiquer un comportement trop surjoué.
Arrête de faire le mec crari, on te connaît.
- zévré autre orthographe
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« Zévré » qualifie une personne ou une situation complètement instable, imprévisible, prête à basculer à tout moment. Le mot est utilisé dans la street pour parler d’un individu nerveux, trop excité, capable de partir en vrille sans prévenir. Il peut aussi désigner une ambiance électrique où les tensions sont palpables. C’est un terme qui transmet l’idée d’une énergie brute et incontrôlable.
Fais gaffe à lui ce soir, il est trop zévré.
- Miskine meskine autre orthographe
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« Miskine » exprime une compassion teintée de moquerie, selon le contexte. Le mot vient de l’arabe et signifie « pauvre ». Dans la rue comme sur les réseaux, il peut être sincère — on plaint quelqu’un — ou ironique, presque un roast gentil. C’est un mot à double sens, utilisé aussi bien pour compatir à un malheur que pour commenter une scène ridicule ou malchanceuse.
Miskine, il a glissé devant tout le monde.
- yombé autre orthographe
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« Yombé » est un dérivé de « yomb » utilisé dans certains milieux urbains pour indiquer qu’un truc est encore plus puissant, encore plus stylé que le simple “yomb”. C’est un superlatif street qui met en avant l’intensité esthétique ou sonore d’un élément : musique, sapes, attitude. Le mot circule surtout dans les cercles influencés par le rap et la culture afro-urbaine, où l’hyperbole fait partie du style verbal.
Le clip est yombé, ils ont mis un budget de fou.
- zarma zarmaa autre orthographe
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« Zarma » c’est l’expression classique de la street pour dire « genre », « soi-disant », « fais croire ». On l’utilise pour se moquer d’une prétention, d’un mensonge ou d’une mise en scène trop évidente. Le mot vient du parler maghrébin et s’est implanté dans toute la culture urbaine française grâce au rap, aux vidéos virales et aux conversations de quartier. C’est un code ironique qui permet de désamorcer le sérieux d’une situation en montrant qu’on n’est pas dupe.
Zarma il connaît tout le monde maintenant lui.
- nwar nwarrrrrrrrr, nwarrrrrrrrr !, Nwaaaaaaar, NWWWWWWWWAR, noir autre orthographe
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« Nwar » sert à dire qu’un truc est suspect, bizarre, pas net. Dans la street, c’est utilisé quand une situation manque de transparence ou quand quelqu’un agit de manière chelou. Le mot peut aussi vouloir dire « sombre » dans un mood plus psychologique. Il se glisse aussi bien dans les discussions sérieuses que dans l’humour noir partagé entre potes.
Toute cette histoire est nwar, j’préfère pas me mêler.
- iomb yonb, yomb, yom autre orthographe
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« Yomb » c’est dire que quelque chose est lourd, impressionnant ou trop stylé. Le mot, utilisé dans certains quartiers et popularisé par le rap, donne une force directe à ce qu’on valide. C’est un équivalent street de « stylé de fou », mais plus brut, plus instinctif. Il met en avant le sentiment qu’un objet, une prod, une tenue ou une attitude a un vrai impact.
Ton nouveau manteau, il est yomb de ouf.
