- galette autre orthographe
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« Galette » est un mot d’argot parisien pour parler de l’argent. Moins courant que « caillasse » ou « moula », il revient toutefois dans certains morceaux et dans la street pour désigner le gain rapide. Le mot donne une image concrète, presque matérielle, de l’argent en pile. Il est souvent utilisé dans les sons qui parlent de hustle ou de réussite au quartier.
Il fait de la galette en indé, ça paie.
urbain
- caillasse autre orthographe
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« Caillasse » désigne l’argent, souvent en grande quantité. C’est un mot utilisé dans le rap parisien dès les années 2000 et revenu fort ces dernières années dans la trap et la drill. Caillasse évoque l’abondance, la réussite rapide, mais aussi les activités qui génèrent du cash. Dans la street, c’est une manière plus crue de dire « oseille » ou « moula ». Le mot porte une énergie matérielle brutale.
Il fait rentrer de la caillasse à chaque session.
- kalash autre orthographe
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« Kalash » est utilisé dans le rap et la street pour évoquer la Kalachnikov, une arme devenue symbole dans l’imaginaire urbain. Le mot représente la puissance, le danger, mais aussi une image brute et radicale de la réalité de certains milieux. C’est un terme très repris dans les morceaux inspirés de la rue, où il sert de métaphore pour la dureté, l’impact ou la violence symbolique des paroles. Il fait partie du lexique rap depuis plus de vingt ans.
Dans « Kalash » (Booba feat. Kaaris, 2015), on entend : « Kalash, kalashnikov ».
- oseille autre orthographe
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« Oseille » désigne l’argent, mais avec une coloration beaucoup plus vieille école, très banlieue française et très rap 90s–2000. Le mot continue pourtant d’être employé aujourd’hui, notamment dans les quartiers et dans les productions rap qui rendent hommage à l’argot traditionnel. Il évoque autant la galère pour en gagner que la fierté quand on en empoche. C’est un des mots de la street qui n’a jamais disparu.
On fait ça pour l’oseille, pas pour la gloire.
- boloss bolosse autre orthographe
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« Boloss » désigne quelqu’un de naïf, faible, facile à duper ou à ridiculiser. Le mot, popularisé par les lycées, les quartiers et Internet, est devenu une insulte soft mais très courante. Un boloss c’est la personne qui se fait avoir, qui manque de street cred, qui ne comprend pas les codes. C’est aussi un terme utilisé en humour pour chambrer un ami.
T’es un boloss frère, pourquoi t’as dit oui ?
- Moula mouuulla, mula, argent, cash, oseille, liasse, maille, bénéf, le papier, papel, bif, moulaga autre orthographe
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« Moula » signifie l’argent, la thune, la richesse, dans un sens très street. Le mot est populaire dans le rap et sur TikTok, souvent associé à la réussite matérielle rapide. Il évoque autant les billets que l’énergie de hustle, la débrouille quotidienne. C’est un terme chargé d’ambition, utilisé pour motiver, fanfaronner ou décrire un quotidien centré sur la recherche d’oseille.
Faut faire de la moula cette année, y’a pas d’autre plan.
- deter déterminé autre orthographe
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« Déter » veut dire déterminé, prêt à agir, motivé à bloc. Dans la street, c’est un terme fort : il évoque une mentalité où l’on se met en mode mission, où rien ne peut nous stopper. Le mot est utilisé dans le rap pour décrire une rage de réussir ou une volonté de s’en sortir. Chez les jeunes, être déter c’est la version brute de l’ambition, la motivation sans discours corporate.
J’suis déter aujourd’hui, on va tout fumer.
- sosse soce, soss, sauce autre orthographe
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« Sauce » parle du style, du goût, du drip : c’est l’énergie qu’on dégage à travers sa tenue, son attitude ou sa manière de marcher. Dans la street, avoir la sauce c’est être dans le flow, avoir la signature qui rend unique. Le mot est lié à l’esthétique urbaine, à la mode, à la confiance. Certains disent même que la sauce, ça ne s’achète pas : ça se respire.
Elle a trop la sauce aujourd’hui, j'sais pas ce qu’il se passe.
- dz d-z autre orthographe
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« DZ » est un terme pour désigner quelqu’un d’origine algérienne (du code pays DZ). Dans la street, il est utilisé avec affection, fierté ou camaraderie, notamment dans les zones où la culture maghrébine est très présente. C’est autant un marqueur identitaire qu’un clin d'œil. Il sert aussi à parler de la diaspora, de la musique raï, des habitudes culturelles ou de la mentalité associée.
Lui c’est un vrai DZ, toujours carré.
- faya fire autre orthographe
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« Faya » (inspiré de « fire » en anglais) signifie que quelque chose est chaud, incroyable, puissant. Que ce soit une prod, une tenue, une soirée ou un mood, si c’est faya, c’est que ça envoie. Le mot fait partie du vocabulaire hype de la street, porté par la musique, les réseaux et la culture afro-urbaine. Il exprime autant la chaleur réelle que la chaleur métaphorique : l’intensité, l’énergie.
Le son qu’il a sorti hier, c’est faya direct.
