- ya r yar autre orthographe
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« Yar » (ou « ya r ») est une manière street de dire « regarde » ou « mate ça », souvent avant une scène drôle ou un moment choquant. Le mot crée une tension, attire l’attention comme un spotlight verbal. C’est un élément de style dans la tchatche urbaine, un moyen d’introduire une situation qui va surprendre. On l’entend fréquemment dans les vidéos de rue et les discussions animées.
Yar comment il a glissé, j’suis mort.
urbain
- shlag chlague autre orthographe
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« Schlag » désigne quelqu’un qui fait négligé, qui manque de style ou d’hygiène, voire quelqu’un d’un peu perdu. Le mot peut être moqueur, parfois violent, mais il est souvent employé dans un cadre humoristique entre potes. Dans la street, traiter quelqu’un de schlag revient à dire qu’il doit se reprendre, se relooker ou se réveiller. Le terme a aussi migré sur les réseaux où il est associé à des situations absurdes.
Regarde comment t’es sorti, t’es un vrai schlag.
- bedave bédav autre orthographe
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« Bédave » signifie fumer du cannabis. Le mot appartient au lexique street depuis longtemps, mais il reste très utilisé par la jeunesse actuelle. Il évoque un moment à la fois chill et ritualisé, souvent partagé entre potes. Dans les quartiers comme dans le rap, bédave représente autant un acte qu’une ambiance : se poser, décompresser, parler de tout et de rien.
Ils sont en bas à bédave tranquille.
- bz baiser autre orthographe
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« Bz » est une abréviation crue et directe du verbe « baiser », utilisée dans le langage street pour évoquer l’acte sexuel ou, par extension, le fait de dominer, surpasser ou ridiculiser quelqu’un dans un contexte de clash. Le mot peut être vulgaire, mais il est fréquent dans le rap ou les discussions jeunes où la provocation est un outil de style. C’est un terme à double tranchant : il peut être brag, agressif ou juste humoristique.
Il l’a bz au foot hier, il lui a mis un vrai petit pont.
- tékaté tkt, tqt, t'inquiète, tinkiete autre orthographe
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« Tkt » est l’abréviation reine du langage SMS et réseaux. Dans la street, c’est un moyen rapide de rassurer, d’éteindre une embrouille ou de dire qu’on gère la situation. C’est un mot qui transporte une vibe de détente, un calme posé dans un environnement où tout peut aller vite. On l’utilise pour montrer qu’on n’est pas stressé ou pour transmettre une assurance tranquille.
Tkt mon ref, j’m’occupe de tout.
- teh teh-hi autre orthographe
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« Teh » sert à attirer l’attention ou exprimer un étonnement moqueur, comme un petit bruit de surprise utilisé dans les quartiers pour piquer quelqu’un. Le terme est souvent lâché avant une punchline ou une vanne, comme un signal sonore qui annonce qu’on va envoyer une pique. Dans la culture tchatche du bitume, « teh » est à moitié une interjection, à moitié un style d’attitude.
Teh ! Comment il s’est raté devant tout le monde.
- binks Binks, binx autre orthographe
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« Binks » désigne le quartier, le bloc, l’endroit où la street respire et où les gens ont leurs repères. C’est un mot très implanté dans le rap français, symbolisant le terrain, l’endroit d’où tu viens et qui t’a forgé. Dire « le binks » c’est parler d’un espace qui mélange débrouille, solidarité, histoires sombres et souvenirs d’enfance. Dans la culture jeune, le terme peut aussi désigner un groupe soudé, une zone où tout le monde se connaît et où les codes sont respectés.
On se voit au binks après le taf, y’a l’équipe.
- seum sem autre orthographe
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« Seum » c’est la rage sale, la frustration qui te colle à la peau quand un plan part en fumée ou que la vie te met un coup de pression gratuit. Le mot vient de l’arabe « sèmm » (poison) et s’est ancré dans la street comme une manière brute de dire qu’on a le cœur noirci par la déception. Le seum, c’est pas juste être triste : c’est ruminer, c’est bouillonner, c’est serrer les dents. Les jeunes l’utilisent pour tout, du petit échec quotidien à la vraie trahison qui laisse un goût amer.
J’ai trop le seum, j’ai raté le dernier métro.
- Khalass autre orthographe
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Dans la street, « khalass » c’est l’acte de payer, de régler, mais aussi d’assumer pour le groupe. Le mot vient de l’arabe (« terminé ») et s’est transformé en langage urbain pour désigner le geste de sortir l’argent, souvent dans un contexte amical ou fraternel. « Khalass » porte une valeur de respect : celui qui khalass montre qu’il est carré, qu’il tient son rang. Le mot s’entend beaucoup dans les quartiers, les snacks, les halls, ou dans certains morceaux de rap où il symbolise la générosité et la débrouille.
C’est moi qui khalass aujourd’hui, vous prenez rien.
- pépite autre orthographe
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Dans la street, une « pépite » c’est le truc trop chaud : une prod incroyable, un resto caché, une personne trop stylée ou un son rare. Le mot garde son sens de richesse, mais il est utilisé pour désigner tout ce qui sort du lot et mérite d’être partagé. Quand quelqu’un parle d’une pépite, c’est souvent pour recommander un contenu ou un bon plan qui tape juste. C’est un mot rempli d’énergie positive, parfaitement intégré dans les discussions entre jeunes, surtout sur Insta et TikTok.
Ce freestyle c’est une vraie pépite, écoute-moi ça.
