- tchoin tshoin, choin, despacito, pupute, pokertchoin, pokerpute autre orthographe
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« Tchoin » est un mot devenu massif dans la culture urbaine depuis son explosion via Niska. Il désigne une fille perçue comme intéressée, instable ou manipulatrice, souvent dans un contexte de relations compliquées. Le mot est dur et vulgaire, mais il est largement employé dans les codes rap et les discussions entre jeunes. La popularité du terme vient de son refrain devenu viral, qui a cimenté son usage dans toute la street.
Dans « Tchoin » (Niska, 2016), il répète : « Tchoin, tchoin ».
rap
- mélo autre orthographe
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« Mélo » désigne la mélodie, surtout dans un contexte rap où le chant et les refrains mélodiques ont explosé ces dernières années. Les rappeurs de Paris comme ceux de Marseille utilisent le mot pour parler de leur style musical, de leur identité vocale ou de la vibe émotionnelle d’un morceau. Dans la street, mélo peut aussi désigner une personne qui chante en mode doux, un artiste qui mise sur le ressenti et les harmonies.
Il est trop chaud en mélo, ses refrains restent dans la tête.
- Kichta quichta autre orthographe
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« Kichta » signifie l’argent, la somme de billets, souvent en cash. Très répandu chez les rappeurs de Paris et du Sud, le mot évoque une image physique de l’argent empaqueté. C’est un mot pratique pour parler du produit d’une combine, d’un concert, d’un deal ou d’un travail bien payé. Dans la street, kichta rime avec réussite immédiate et mouvements rapides de monnaie, loin des systèmes bancaires classiques.
Il a récupéré la kichta et il s’est fait discret.
- kalash autre orthographe
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« Kalash » est utilisé dans le rap et la street pour évoquer la Kalachnikov, une arme devenue symbole dans l’imaginaire urbain. Le mot représente la puissance, le danger, mais aussi une image brute et radicale de la réalité de certains milieux. C’est un terme très repris dans les morceaux inspirés de la rue, où il sert de métaphore pour la dureté, l’impact ou la violence symbolique des paroles. Il fait partie du lexique rap depuis plus de vingt ans.
Dans « Kalash » (Booba feat. Kaaris, 2015), on entend : « Kalash, kalashnikov ».
- bendo bendo/bènedo, bendoz autre orthographe
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« Bendo » désigne le quartier, le bloc, l’endroit où tout se passe : les potes, la débrouille, les histoires. Popularisé dans le rap français — notamment en région parisienne — le mot est devenu un symbole identitaire de la street. Il évoque la proximité, la réalité du terrain et les codes du bitume. Le bendo, c’est autant un lieu physique qu’un état d’esprit : les racines, les habitudes, la zone où l’on évolue depuis jeune. Le mot est devenu un marqueur de crédibilité et un pilier du lexique urbain moderne.
Dans « Bendo » (Ninho, 2016), il rappe : « J’viens du bendo ».
- Moula mouuulla, mula, argent, cash, oseille, liasse, maille, bénéf, le papier, papel, bif, moulaga autre orthographe
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« Moula » signifie l’argent, la thune, la richesse, dans un sens très street. Le mot est populaire dans le rap et sur TikTok, souvent associé à la réussite matérielle rapide. Il évoque autant les billets que l’énergie de hustle, la débrouille quotidienne. C’est un terme chargé d’ambition, utilisé pour motiver, fanfaronner ou décrire un quotidien centré sur la recherche d’oseille.
Faut faire de la moula cette année, y’a pas d’autre plan.
- Gova Véhicules, gov' autre orthographe
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« Gova » c’est la voiture, la caisse, la bagnole — mais version street. Le mot est devenu très présent dans les musiques urbaines, où la voiture symbolise la liberté, le niveau social, la mobilité ou les virées entre potes. Dire gova donne une couleur beaucoup plus banlieusarde à la conversation, une proximité avec les codes du terrain et avec la culture auto sous-cité.
Monte dans la gova, on file au centre.
- deter déterminé autre orthographe
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« Déter » veut dire déterminé, prêt à agir, motivé à bloc. Dans la street, c’est un terme fort : il évoque une mentalité où l’on se met en mode mission, où rien ne peut nous stopper. Le mot est utilisé dans le rap pour décrire une rage de réussir ou une volonté de s’en sortir. Chez les jeunes, être déter c’est la version brute de l’ambition, la motivation sans discours corporate.
J’suis déter aujourd’hui, on va tout fumer.
- yombé autre orthographe
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« Yombé » est un dérivé de « yomb » utilisé dans certains milieux urbains pour indiquer qu’un truc est encore plus puissant, encore plus stylé que le simple “yomb”. C’est un superlatif street qui met en avant l’intensité esthétique ou sonore d’un élément : musique, sapes, attitude. Le mot circule surtout dans les cercles influencés par le rap et la culture afro-urbaine, où l’hyperbole fait partie du style verbal.
Le clip est yombé, ils ont mis un budget de fou.
- taga TAGA, taga-taga autre orthographe
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« Taga » est utilisé pour qualifier quelque chose de très rapide, très nerveux ou très intense. On l’entend dans la rue pour parler d’un move brusque, d’une embrouille qui éclate vite ou d’un comportement pété de vitesse. Le mot porte une énergie impulsive, un éclat soudain. Il évoque souvent les scènes freestyle où ça bouge dans tous les sens.
Le gars est parti en taga direct, j’ai rien compris.
